Antoine Auguste MUNIER

(10 mai 1812 - 5 décembre 1851 )

 

 

   

 

 

 

            

Né en Haute-Marne à Villiers en Lieu le 11 mai 1812 d’une famille modeste, Antoine Auguste MUNIER est un élève de l’école normale de Bourges dont dépendait la Nièvre. Il passe l ‘examen d’entrée à Nevers le 3 mars 1834 et y passe deux ans comme boursier départemental. Ses notes sont plutôt honorables.

1ere année :

Religion : B

Lecture : B

Ecriture : B

Notions de grammaire française : A.B.

Calcul : A.B.

Dispositions : Assez Bonne

Caractère : Bon

Intelligence : un peu lente

Aptitude : A.B.

2ème année :

Instruction morale et religieuse : satisfaisant

Lecture : bien

écriture : très bien

Grammaire : très satisfaisant

arithmétique : très satisfaisant

système métrique : très satisfaisant 

histoire-géographie : satisfaisant

procédés pour écriture et lecture : satisfaisant

géométrie et arpentage : très satisfaisant

sciences naturelles : satisfaisant

dessin : assez satisfaisant

musique et chant : satisfaisant

Sujet distingué

caractère : ferme et obligeant

conduite : régulière

aptitude : remarquable

progrès marqués.

Il est reçu 1er sur 3 admis et à sa sortie, le 1er avril 1836, de l’école normale il est recommandé par le recteur Raynal. Il est alors nommé directeur de l’école mutuelle de Clamecy où il donne toute satisfaction. Outre ses rétributions payés pas les élèves (à cette époque la moitié des frais de la scolarité sont gratuits), il reçoit 200 Francs par an de la municipalité comme gratification. De la municipalité, il obtient généralement tout ce qu’il demande comme fournitures et matériels pour l’école.

Le 19 juin 1837, il épouse à Clamecy, Anne Morizot, fille d’un avoué, notable de Clamecy.

En 1844, on reconnaît la parfaite tenue de l’école et le zèle du maître. Il est unanimement apprécié dans cette ville ou vont naître ses enfants. La famille habite la partie résidentielle de Bethléem, en basse-ville, à proximité de l’Yonne, quartier populaire des flotteurs.

La révolution de 1848, permet à Charles Louis Napoléon Bonaparte de rentrer en France qu’il avait du quitter en 1815. Il est élu à l’assemblée constituante et au mois de décembre de la même année, soutenu par le souvenir de la population à la légende napoléonienne mais également par la peur du " péril rouge " de la bourgeoisie , il est élu facilement à l’élection du président de la République. Il soutient alors le " parti de l’ordre ".

Clamecy connut le coup d’état du Prince-Président dès le 3 décembre 1851, ce qui provoqua une grande agitation dans la ville et en particulier dans la bourgeoisie. Ils croyaient que Paris se soulevait contre le Prince-Président, que toute la France suivrait. En fait, la résistance parisienne fut très vite matée mais Clamecy l’ignorait.

Les républicains donnèrent le signal de l’insurrection le 5 décembre au soir (vers 21 heures) afin de délivrer quelques prisonniers politiques qui avaient été arrêtés depuis une huitaine de jours. La prison de Clamecy se trouvait à coté de l’hotel de ville. Avec un armement de fortune, flotteurs, et gens de la basse-ville (hommes, femmes et enfants) marchèrent en criant, tambours et drapeau rouge en tête, vers la haute-ville. Inquiet le Maire Legay, membre du parti de l’ordre, craignant les désordres, rassemble le conseil municipal et des fonctionnaires (dont fait partie Antoine Auguste Munier) dans l’espoir de calmer la foule hostile qui envahit la place. Le Maire parlementa et ayant crut avoir convaincu les insurgés de rentrer chez eux . Aussitôt arrivés sur la place, les inssurgés s’attaque à la porte de la prison et de l’église avec des haches. Pendant le même temps, le jeune sous-Préfet, affolé par ce qu’on venait de lui annoncer décida de faire envoyer quelques gendarmes armés. Aussitôt arrivés sur la place, la décharge des gendarmes fit couler le sang dans le rang des républicains : 6 morts. Les insurgés, du haut de la tour de l’église menacent à présent leurs ennemies retranchés dans la mairie. Ceux-ci décident de regagner leur domicile. Antoine Munier sort de la mairie et traverse la place pleine de monde. Un nouveau coup de feu, et Antoine Munier est mortellement blessé.

Bien sûr on a jamais su qui a tué Antoine Munier. Du coté des insurgés on prétendait qu’il était de tout cœur avec eux et qu’il devait allé les rejoindre et de l’autre coté on affirma qu’il avait été volontairement abattu par le chef des insurgés qui était posté dans la tour de la collégiale. On arrêta quand même ce chef des insurgés et un procès eu lieu. Il fut condamné à mort mais sa peine fut commuée par le président de la République et il fut envoyé au bagne de Cayenne.

Le coup d’état du 2 décembre 1851 suivi d’une dure répression contre les républicains maintient le Prince-Président dans ses fonctions avant d’être proclamé empereur des français le 2 décembre 1852 sous le nom de Napoléon III.

Born in Haute-Marne (France) to Villiers en Lieu on 11 May 1812 of a modest family, Antoine Auguste MUNIER is a pupil of normal school of Bourges whose depended the Nièvre. He passes the entry examen to Nevers on 3 March 1834 and passed there two years as departmental grant-holder. His notes are rather honorable.

Firt year :

Religion : good

Reading : good

Handwriting : good

French grammar notions : A.B.

Calcul : A.B.

Dispositions : Good Enough

Character : Good

Intelligence : a slow bit

Aptitude : A.B.

Second year :

Moral instruction and religious : satisfactory

Reading : well

handwriting : very well

Grammar : very satisfactory

arithmetic : very satisfactory

metric system : very satisfactory

history - geography : satisfactory

processes for handwriting and perusal : satisfactory

geometry and surveying : very satisfactory

natural sciences : satisfactory

drawing : satisfactory enough

music and chant : satisfactory

Distinguished subject

character : farm and neighborly

conduct : regular

aptitude : remarkable

progress marked.

He is received 1st on 3 admitted and to his exit, 1st April 1836, normal school he is recommended by the rector Raynal. He is then appointed director mutual school of Clamecy where he gives all satisfaction. Besides his paid payment pupils (to this period half of expense of the schooling are gratuitous), he receives 200 Francs per year the municipality as bonus. By the municipality, he obtains generally all what he asks as supplies and equipment for school.

On 19 June 1837, he marries to Clamecy, with Anne Morizot, girl of an attorney, notable of Clamecy.

In 1844, one recognizes the perfected appearance of school and the zeal of the master. He is unanimously appreciated in this city or are going to born his children. The family resides in the residential part of Bethlehem, in low-city, near the river,Yonne, popular float quarter.

The revolution of 1848, allows Charles Louis Napoléon Bonaparte to return in France that he had to leave it in 1815. He is elected to the constituante assembly and to the month of December of the same year, sustained by the memory of the population to the legend napoléonienne but equally by the fear of the " red peril " of the middle class , he is elected easily to the election of the president of the Republic. He sustains then the " party in the order ".

Clamecy know the coup of the Prince - President from 3 December 1851, what provoked a great agitation in the city and especially in the middle class. They believed that Paris raised against the Prince - President, that all France would follow. In fact, the Parisian resistance was very fast tamed but Clamecy ignored it.

Republicans gave the signal of the insurrection on 5 December to the evening (to 21 hours) so as to deliver some political prisoners that had been stopped since an eight of days. The prison of Clamecy was found near the town-hall. With an armament of fortune, floats, and peoples of the low - city (men, women and children) walked by shouting, drums and red flag in head, to the high - city. Anxious the Mayor Legay, member of the party in the order, fearing disorders, gathers the municipal advice and officials (whose belongs Antoine Auguste Munier) in the hope to calm the hostile crowd that invades the place. The Mayor parleyed and having thought have convinced rebels to return at them . Immediately arrived on the place, the rebels tackles the door of the prison and the church with axes. During the same time, the youth under-Prefect, frightened by what one coming to announce he decided to make send some policemen armed. Immediately arrived on the place, the dump of policemen made flow the blood in the rank of republicans : 6 dead. Rebels, on the high of the tour of the church threaten now their ennemies trenched in the mayoralty. The former decide to regain their domicile. Antoine Auguste Munier leaves the town-hall and crosses the full world place. A new gunshot, and Antoine Auguste Munier is mortally touched.

Of course one has ever known that has killed Antoine Auguste Munier. Quoted of rebels one claimed that he was whole heart with them and that he had been going to rejoin them and the quoted other one asserted that he had been voluntarily destroyed by the chief of rebels that was posted in the tour of the collegiate. One stopped nevertheless this chief of rebels and a trial taken place. He was condemned to death but his sorrow was commuted by the president of the Republic and he was sent to the prison of Cayenne.

The coup of 2 December 1851 followed by a hard repression against republicans maintains the Prince - President in his functions before to be proclaimed French emperor on 2 December 1852 under the name of Napoléon III.

           Mon lien de parenté avec Antoine Auguste MUNIER

 

MUNIER Antoine Auguste x MORIZOT Anne Edmée

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MUNIER Ambroise Amédée x SCHMITT Barbe

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MUNIER Maurice Lucien Albert x ANTOINE Françoise Sophie

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MUNIER Lucien René x CARTIER Marcelle Andrée Renée

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MUNIER Patrick Lucien Jacques

 

           Bibliographie / Bibliography

CLAMECY et ses flotteurs

par Jean-Claude Martinet

 

 

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