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Pendant la deuxième guerre mondiale, des
chercheurs allemands sous le commandement de Karl STRUMPP, relevèrent dans les archives
des territoires russes occupés, la trace de français émigrés vers ces regions entre
1763 et 1862. Parmi eux de nombreux alsaciens-lorrains et autres français. La plupart de
ces émigrés "alsaciens-lorrains" étaient originaires de la région de
Wissembourg et Haguenau, ainsi que de la bande frontalière française située le long du
Rhin.
En 1806,
Napoléon crée l'alliance rhéane. Sur la rive gauche du Rhin et particulièrement en
Alsace, les années 1800 à 1810 furent les plus dures. De nombreux territoires sont
donnés à la France et les hommes sont recrutés de force dans l'armée française. La
Grande Armée combat en Prusse (1806), Espagne (1808), Tyrol (1809). En 1812, 6 000
alsaciens-lorrains font partie de la campagne de Russie et assurent la retraite de la
"Grande Armée" sur la Bérésina. Pour échapper à ce sort, de nombreux jeunes
quittent la région et demandent de partir vers la Russie.
Toute la région
Alsace-Lorraine souffrait de la disette, et dans certains secteurs apparut la famine,
particulièrement dans les années 1815 et 1816. Les coûts de guerre se repercutent aussi
sur la situation financière des communes. Cela oblige de nombreux artisans à émigrer.
Par dessus, les misères de la guerre, il y eut les mauvaises récoltes dans les années
1809 et 1810 et 1812 à 1815 et surtout l'année fatale 1816. A la suite des humidités
dues aux innondations catastrophiques du Rhin et des froids, les récoltes de céréales,
fruits, pailles et des vendanges furent naturellement inexistantes. Les deux-tiers des
troupeaux moururent soit naturellement ou durent être abattus, par manque de fourrages.
L'écorce des arbres, la paille et le son servirent à faire le pain. L'herbe et le foin
furent cuits et mangés ainsi. Le temps lui même en 1816 fut anormal et dévastateur. A
la Saint Sylvestre, il fait chaud comme en été, en mars le ciel est rempli d'orages, en
mai il fait froid comme il ne le fait généralement qu'en février. Les fontaines et
puits sont si profondément gelés, qu'on ne peut tirer l'eau. En juin, il tombe une pluie
diluvienne qui semble ne plus vouloir s'arrêter. Dans les champs, les grains pourrissent.
En juillet, la grêle détruit le peu qui avait résisté à tous ces malheurs. Ensuite
les rats et autres souris apparurent.
Cette année 1816
se fit ressentir, car les années précédentes les récoltes furent aussi minimales et
les réquisitions des armées toujours de plus en plus énormes ; les paysans n'eurent
jamais la possibilité de mettre quelque chose de côté. Pas seulement les paysans
souffrirent, les artisans eux-mêmes se trouvèrent en mauvaise situation. Dans les actes
d'émigrés, on trouve souvent comme raison de partir : pas à manger, mauvaise période,
pas de possibilité de gagner sa vie, ne peut avec son métier nourrir sa famille, espoir
d'une meilleure vie et meilleure chance à l'étranger.
Par divers
décrets de maisons princières allemandes et de monarques russes, il était promis à
ceux qui se décidait à partir vers les colonies russes, les faveurs suivantes :
* liberté totale
individuelle et possibilité à chacun de développer son métier,
* libération du
service militaire pour toujours,
* offre de
terrains au départ et possibilité plus tard (presque sans limite) de racheter ceux-ci,
* pour les dix
premières années à la colonie, libération totale d'impôts,
* Administration
autonome, par les colonisateurs eux-mêmes,
* liberté de
religion complète.
Toutes ces raisons poussèrent
donc une grande partie de la population à émigrer vers ces colonies nouvellement
créées, dans l'espoir enfin de trouver une nouvelle patrie et de recommencer une
nouvelle vie.
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During the
second world war, seeker Germans under the commandment of Karl STRUMPP, noticed in
archives of busy Russian territories, the trace of French emigrated to these territories
between 1763 and 1862. Among them many Alsaciens-lorrains and other French. Most of these
emigrated "Alsaciens-lorrains" originated from the region of Wissembourg and
Haguenau, as well as of the French border band situated the long of the Rhine.
In 1806, Napoléon creates the alliance
Rhéane. On the left bank of the Rhine and particularly in Alsace, years 1800 to 1810 were
the hardest. Many territories are given to France and men are recruited of force in the
French army. The Great combat Army in Prusse (1806), Spain (1808), Tyrol (1809). In 1812,
6 000 Alsatians-lorrains belong the countryside of Russia and insure the retirement of the
"Great Army" on the Bérésina. To escape this lot, many youths leave the region
and ask to leave to Russia.
All the region Alsace-Lorraine suffered
the scarcity, and in some sectors appareared the famine, particularly in years 1815 and
1816. Costs of war be reflected also on the financial situation of communes. That obliges
many artisans to emigrate. By over, miseries of the war, there were the bad harvest in
years 1809 and 1810 and 1812 to 1815 and especially the fatal year 1816. To the due
humidity continuation to the catastrophics inundations of the Rhine and colds, crops of
cereals, fruit, straws and vintages were naturally non-existent. The two - third of herds
deaded is naturally or had to be destroyed, by lack of forage. The bark of trees, the
straw and the its served to make the bread. The herb and the hay were cooked and eaten
thus. The time it even in 1816 was abnormal and devastating. To the Saint Sylvestre, it is
hot as in Summer, in March the sky is filled storms, in May it is cold as it the fact
generally only in February. Fountains and well are if deeply frozen, that one can not pull
the water. In June, it falls a diluvian rain that seems no longer will to stop. In fields,
grains rot. In July, the hail destroys the bit that had resisted to all these misfortunes.
Then rats and other mice appeared.
This year 1816 was made feel, because
preceding years them harvest were as minimal and requisitions of armies always
increasingly huge ; peasants never had the possibility to put some side thing. Only
peasants suffered, artisans were found themselves in bad situation. In acts of emigrated,
one finds often as reason to leave : to eat, bad period, of possibility to earn its life,
can not with its trade to feed its family, hope of a best life and best chance abroad.
By various decrees of German princely
houses and Russian monarchs, it was promised to these that decides to leave to Russian
colonies, next favors :
* individual total liberty and possibility
to each to develop its trade,
* liberation of the military service
forever,
* offer of terrains to the departure and
later possibility (almost without limit) to repurchase the former,
* for the first ten years to the colony,
total tax liberation,
* Autonomous administration, by the
colonized themselves,
* liberty of religion completes.
All these reasons pushed therefore a great
part of the population to emigrate to these newly created colonies, in the hope finally to
find a new homeland and to resume a new life. |